Kinasé vend désormais du whisky qui se boit de préférence « à la japonaise », c’est-à-dire en highball, pendant le repas, et non sec à température ambiante comme pour une dégustation.
Les connaisseurs savent que le highball – 1 part de spiritueux, 2 parts d’eau gazeuse – n’a rien de particulièrement japonais, alors pourquoi est-ce que les Japonais en raffolent, au point d’en commercialiser directement en canettes ?
C’est dans les années 50 que le whisky highball a commencé à avoir du succès, non seulement parce que ce type de boisson peu chère correspondait à l’économie de l’époque, mais également car le producteur Suntory ouvrit une chaîne de bars vendant ses produits, notamment sous cette forme. C’est d’ailleurs à cette époque que leur whisky à l’iconique bouteille alvéolée créée en 1937 devint leur meilleure vente.
Depuis les années 80, Suntory a non seulement équipé ses bars d’une machine capable de mixer un highball parfaitement, mais a également beaucoup communiqué en associant l’image de la femme à son whisky, cimentant ainsi une nouvelle clientèle. Les boissons de type highball, concoctées avec du shochu, du whisky ou de l’umeshu, par exemple, ont d’autant plus le vent en poupe (le marché des boissons à faible taux d’alcool a quadruplé en 10 ans) que les jeunes Japonais boivent beaucoup moins d’alcool que les générations précédentes, le volume du format highball convient donc à leur désir de consommer de l’alcool essentiellement pour le goût et non pour s’enivrer ou par pression sociale.
Mais le secret, en fait, c’est que le highball fait partie de ces boissons qui s’accordent parfaitement avec la nourriture japonaise, notamment celle qu’on trouve dans les izakayas, assez grasse (poulet frit, gyozas...). Accompagnant avec autant d’aisance les sushis ou toutes les viandes et poissons grillés, c’est la boisson idéale pour compléter la nourriture diversifée des izakayas !
Si vous aimez le whisky, nul doute qu’un highball fera la paire avec votre prochain menu de brochettes yakitori...